Ah, les expressions du langage courant ! Ces petites pépites de la vie quotidienne qui font que notre belle langue française ressemble parfois à un puzzle dont il manque trois pièces et où quelqu’un a décidé que le chien pouvait aussi jouer. Mais pourquoi diable dit-on certaines choses qui, avouons-le, n’ont strictement aucun rapport avec la réalité ? Accrochez-vous, on plonge dans ce bazar linguistique.
Prenons un exemple simple : « Faut pas pousser mémé dans les orties. » Alors là, pause. Première question : pourquoi mémé ? Et surtout, pourquoi les orties ? Personne ne pousse sa grand-mère nulle part, et encore moins dans des plantes qui piquent. Qui a décidé un jour que ce serait la référence ultime pour signifier « Ne pas exagérer » ? On aurait très bien pu dire : « Faut pas forcer tonton à faire du tricot » ou « Faut pas garer un bus dans ton salon ». Mais non, mémé et les orties ont gagné.
Et que dire de « Il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. » Euh... Est-ce que quelqu’un ici a déjà vu un canard à trois pattes ? Pourquoi faudrait-il lui casser une patte supplémentaire ? Et surtout, à quel moment on s’est dit que cette phrase était une priorité linguistique ? On aurait pu dire « Ce n’est pas de quoi ouvrir une boîte de raviolis » ou « Ce n’est pas de quoi faire une danse TikTok. » Mais non, les canards ont pris le pouvoir.
Le langage quotidien, ou comment trahir la réalité en trois mots
Passons maintenant à « J’ai la pêche ! » Traduction pour les non-initiés : « Je suis en forme. » Mais pourquoi la pêche ? Pourquoi pas l’abricot, la banane ou la betterave ? Les fruits et légumes ne méritent-ils pas tous de devenir des symboles de vitalité ? Imaginez-vous dire : « J’ai la courgette aujourd’hui ! » ou « Je suis en pleine patate ! » Honnêtement, ça aurait le même effet, mais voilà, c’est la pêche qui a gagné la loterie des expressions fruitées.
Et que dire de « Ça roule » ? Qu’est-ce qui roule, exactement ? Nous ne sommes pas des pneus, ni des ballons de foot, et encore moins des camions en descente libre. Pourquoi ne pas dire « Ça plane » ou même « Ça flotte » ? Bref, un mystère de plus dans l’univers absurde du langage courant.