Résidant à Écluzelles, le peintre Alfred Lopez, 53 ans, expose à partir de cette semaine dans les nouveaux locaux de l'agence LCL de Dreux.

Vous avez l'habitude d'exposer dans des galeries d'art ou des manifestations culturelles importantes. C'est surprenant de vous retrouver dans une banque. La direction* souhaitait mettre cette agence en valeur. L'une des responsables est tombée un peu par hasard sur mon travail et cela lui a plu. Tout simplement.

Les tableaux exposés ont-ils été peints spécialement pour l'occasion ? Il s'agit en fait d'une exposition que j'ai déjà présentée en Bretagne. Sauf que, les lieux étant plus petits, j'ai dû sélectionner quatorze toiles sur la quarantaine qu'elle contenait à l'origine.

Votre exposition s'intitule "Réalité non-augmentée". Quelle en est l'idée directrice ? Je suis parti d'une réflexion toute bête : aujourd'hui nous sommes envahis par des appareils censés nous faciliter la vie mais qui, en réalité, nous la compliquent. À travers mes tableaux, je plaide pour un retour à la vie réelle et non augmentée.

Parmi ces toiles, y en a-t-il une qui vous tienne particulièrement à cœur ? Peut-être Retour sur investissement (voir photo) , parce que le titre colle bien au lieu (rires). On y voit un couple qui a enfin réglé ses problèmes : la maison est payée, ils sont propriétaires et ne sont plus les obligés de leur banque. Cerise sur le gâteau, après avoir payé pendant des années des cours de musique à leur fille, des sons harmonieux sortent du violoncelle !

Vous représentez souvent des femmes dénudées dans vos toiles. Pourquoi ce parti prix artistique ? J'aime bien travailler les courbes. Pour cela, les femmes sont de bien meilleurs sujets que les hommes. Je dois aussi admettre que les toiles qui contiennent un peu de sexe se vendent mieux (rires)…